Za Branou veut dire en tchèque « derrière la porte ». 

​Ce nom a été choisi en référence à la troupe de O. Krejka au théâtre national de Prague, et à une nouvelle écrite par A. Tchekhov « Les groseillers » (NRF, La Pléade, Œuvres, Tome III, Récits, page 786-787) : 

​« Sans doute l'homme heureux ne se sent-il bien que parce que les malheureux portent leur fardeau en silence, car sans ce silence le bonheur serait impossible. C'est une anesthésie générale. Il faudrait que derrière la porte de chaque homme satisfait, heureux, s'en tînt un autre qui frapperait sans arrêt du marteau pour lui rappeler qu'il existe des malheureux, (…). Mais l'homme au marteau n'existe pas, l'homme heureux vit en paix et les menus soucis de l'existence l'agite à peine, comme le vent agite le tremble, et tout est bien. (...) Aujourd'hui je vous le demande : au nom de quoi doit-on attendre ? Au nom de quelles considérations ? (…) qui dit cela ? (...) existe-il un ordre et une loi qui m'oblige, moi, un homme vivant, pensant, à rester debout au bord d'un fossé à attendre qu'il se comble de lui-même ou que la vase vienne le remplir alors que je pourrais peut-être le franchir ou jeter un pont par dessus ? ».

​Dans ce court extrait, se trouvent les fondements des valeurs que nous voulions porter dès la création de Za Branou, telle la liberté dans les rapports de chacun avec ceux et ce qui l'entourent. Et ce d'autant plus en considérant la manière dont notre société accorde une place aux personnes fragilisées.

​ ​L'aventure de Za Branou, commencée en 2005, est l'histoire de la rencontre d'une kinésithérapeute et d'un psychothérapeute, tous deux désireux de donner une orientation spécifiquement thérapeutique à leur approche de l'hippothérapie, déjà riche d'une expérience du travail avec le cheval de plus d'une dizaine d'années sur ce plan là.

​ ​Le projet de Za Branou est donc l'accueil, en présence du cheval, de toute personne vivant avec un handicap, une psychose, ou confrontées à une difficulté (hyperactivité, abandon, violence familiale, échec scolaire, dépression, ...). Environ 90 personnes, de 2 ans 1/2 à 66 ans, viennent chaque semaine.

​ ​Les demandes qui nous sont adressées, sont individuelles, ou viennent de familles et d'établissements hospitaliers, de centres d'accueil ou d'hébergement. Nous y répondons sous forme de séances individuelles ou en groupe, d'ateliers thérapeutiques, et d'ateliers de psychomotricité. 

​ ​Pendant les congés scolaires, nous proposons des stages de psychomotricité relationnelle avec le poney et d'équitation et de loisirs adaptés. 

​ ​En outre, nous organisons annuellement plusieurs formations pour les accompagnants issus des institutions avec lesquelles l'asbl collaborent.